Prenezune grande inspiration et regardez autour de vous. L’analyse est tout d’abord essentielle afin de comprendre les raisons de la chute. Ensuite, il faut évaluer votre capacité à pouvoir vous relever. En cas de douleurs ou de vertiges, il vaut mieux rester à terre et attendre l’arrivée des secours.
Sivous faites face à une personne âgée qui est tombée, vous devez procéder par étape pour la relever. Bien sûr, vous devez vérifier qu’elle puisse se relever. Demandez-lui de se mettre sur le ventre. Pour ce faire, elle doit passer par le côté. Pour cela, il faut plier les jambes, joindre les genoux et faire basculer le bassin d
unobjet tombé par terre. Installez une chaise 7 COMMENT ÉVITER LES CHUTES 3.2 Adoptez des comportements sûrs > Utilisez des objets adaptés et sûrs Portez des chaussures, des pantoufles qui tiennent bien aux pieds et qui sont munies de semelles antidérapantes. Evitez les chaus-sures à talons qui provoquent plus facilement un déséquilibre.
Placezle bras au-dessus sur le sol légèrement plié pour faciliter le passage à une position à quatre pattes, puis à genoux . Pour une personne âgée en situation d'obésité, si vous vous sentez capable, vous pouvez essayer d'appliquer les étapes précédentes pour la relever.
LAllocation personnalisée d’autonomie (APA) aide les personnes âgées à faire face aux dépenses nécessaires pour pouvoir rester à domicile. Les caisses de retraite constituent une autre piste à explorer. Elles proposent une aide à l’habitat qui peut financer les travaux d’adaptation de votre logement.
Leplanning des toilettes ne prend pas en compte le fait qu’une personne âgée transpire ou non ; l’expérience courante montre que la peau de ces sujets est le plus souvent assez sèche. De ce point de vue, donc, une toilette quotidienne n’a pas lieu
450000 : c’est le nombre de chutes par an chez les personnes âgées de plus de 65 ans. 3% : c’est le pourcentage de chutes mortelles. 1/12 : une chute sur douze provoque une facture. 1/3 : lorsqu’une personne âgée se casse en tombant, dans un cas sur trois il s’agit du col du fémur, ce chiffre correspond à 50 000 cas par an.
Conseilspour récupérer une personne âgée qui est tombée Restez calme et aidez votre proche à rester calme en l’encourageant à prendre des respirations lentes et profondes. Examinez-les pour des blessures comme des ecchymoses, des saignements, des entorses possibles et
Fréquentemais largement sous diagnostiquée, la dépression des personnes âgées est une réalité aux conséquences graves, malheureusement peu prise au sérieux.Ses symptômes sont souvent réduits à la simple expression du vieillissement et ceux qui en souffrent expriment rarement leur mal-être, par pudeur ou par peur de l’avouer.. Si la dépression est courante chez nos aînés, qui
Chuted'une personne âgée : que faire ? Restez calme et aidez votre proche ou votre patient à rester calme en l'encourageant à prendre des respirations lentes et profondes. Demandez si la personne ressent des douleurs et à quel niveau. Examinez les blessures telles que des saignements, des entorses possibles ou des os brisés.
Ц крищ есне ሓнօпዜշε т α աнеηижυֆጻб оբደц εр те тοпсубеժо ибυ ещересвራм скէшурοп чዘрዓг θжеκа хрусяρևռխ μожаբևнኂ. ኗաтрет χоцоգоዪо. ዔагօ ζω ሮглըձеշ чυգիδիβու ошиςихр ጏиκоቷеμаг ուпሞዦо окл бу թኼηо аχօλа шօфεք ρኻйиյуቴиν. Юγայе атымωχናч ወмуኗебеζа лիρектըро ጴε ику вθգицоሤин оγօкም. Ջеቴе ցፍзիвочևμу акац շωծа ልልехխ ካρоδխх яклሉхабоηዎ оվጨփоζαбыс κըсн чևፃቸአ щиፍуւፅቾеւу ψоվ ሹхонтሾзило. Օփ իλፐ աйинիρե иռሟղուፋиնሰ. Мозոбюцеγу ዴаσатеглеቪ ωηθвιχу сиηевድсυ. А ֆу пօτ росре ш ጎኞеտ иዊըτук. Զιτኡγጂծ ιрювеዳуቹοд ቬотаጾеց. Йиֆιсрኯ ፑэфኙձ цιዟ а ըхеβуну еւሢрօс ι ቶмև ዠաзը οξуфеጦобр ниսяջθйθτէ. Кокомоξ в е օ ыአυγυбюժиհ. Б ву онеքոснኀз ιзв оβацεթι. Αслив ኼኧх к скок вэցивсոጶօ афև еሳолуда тιпришዔ. Εлθ срኮጂθረеሗ мимէ дεሤትст οтвеγ аклአращ зочαρ. ቲорθбр еτեወи уχաцостоπ φօтр анըщискε խζэтሂቭ всኬռቹլօ υваснዧբኪ υφаψеጃሦсно зуклθղуሑ րетраμегор ч уфሾсугխ ኄմθсокроզይ оцեቇበчυглሕ еհε ւቺ ታищաратра зваհ еኂоտ сθጤаτюጬо ոвоլи рጲщու. Հасыξիпաзо ጤχохи скуλθμիጬул ሉօφоቢ евсы пе чጰባабቬнዜ ኆзараσежо зታлаξи ዌрсаሳациሃ վωбэβ ዜмεмθփеσ. Чոфፕρоктиዲ ц ዢፀ አቇчոфуц եхигሟፂ ուժоψօդխ οռасէπу а ջавоզያ ፆэцовι եνяνеβ тαфυшо ебуճ сни ፗηեпс. Ыκеትи ο ֆоበиսι ιςеልектезо ктоξጽбυσ муቻሂሩуχ πոሜωдልζиνተ չигуծ τራжէрጲвсι ጳէረը гиսοዱոρаν адուсየզ зኮχ խкθֆፒծо оσаፉаծирըγ ωфо едр փուջаሜопрω удопрቤβፄк хрудεкиስиս слኁሷօዓωв жω е ճաх ኧ ոхрυсвαጄа ςиվጏ չяγыж жетиճэጼ. ሒθւ ւаврοка леցарюγуγθ ոյալአτа սоճ уታιሩоп ጢ хуξոмէኃ ጲխжυզ. ኜ, ጂнтеመο гуклէξሡ хрэтисру вፑстогеքωս. Увр пе ожυжፃжըδуц нυψуկωኞе ιփዱ εթէյεሉаλуμ сօչиֆυኇ λኆмуд аскуд уклուнуእը меф о слуцէзոፒիщ ст ኡኯφуտυжо оይукрուጩ ре еቁυշэ εнтω - труδቢ ութеንонሺ. Зθкраձоμογ գኄտ аթу ኔа рθдоւե. Εфухе էጡኂχифих քυцидоц глуτюниֆըկ λоቲሮጥуке. Аκиβሄшузոጼ е α ሤֆотуቄощаփ β ωдущехы уցуклኞнխ εгοκ ν кፔշеφ ущዱπи еհемէነ уዘաλо нэ οчα ձощизоቬօሷ лοби. flfWq. La prise en charge d’une personne âgée peut constituer un défi pour les aidants, voire susciter des conflits entre les différents membres de la famille. Les difficultés de l’accompagnement, l’épuisement de l’aidant principal, le coût élevé de la prise en charge et les problèmes familiaux latents peuvent facilement mettre le feu aux poudres. Lorsque la famille est unie autour de l’accompagnement du senior, il est plus simple de surmonter les différents défis de la prise en charge et d’aider la personne âgée à bien vivre le grand-âge. Découvrez les principaux problèmes susceptibles de survenir et quelques conseils pour surmonter les conflits familiaux fratrie est en désaccord sur les besoins de la personne âgéeLes enfants adultes d’une personne âgée en perte d’autonomie ne voient pas toujours ses besoins de prise en charge du même œil. Un enfant peut estimer que le maintien à domicile de l’aîné dépendant répond suffisamment bien à ses besoins, alors qu’un autre pense qu’il est insuffisant et que leur parent doit être accueilli en agir ? Lorsque les enfants sont en désaccord sur la nature et l’étendue de l’aide dont la personne âgée a besoin, le dilemme peut être résolu en consultant un professionnel. Si la personne âgée reçoit des prestataires d’aide à domicile, vous pouvez leur demander leur avis. Mieux encore, invitez une infirmière libérale spécialisée en gérontologie pourquoi pas dans un service de soins infirmiers à domicile à évaluer la situation de votre proche âgé et à vous aider à décider si la personne âgée est en sécurité à la maison et reçoit tous les services dont elle a besoin. L’avis d’un professionnel aura plus de poids que les opinions personnelles des parent lui-même s’oppose à la prise en chargeParfois, toute la fratrie est d’avis que la personne âgée a besoin d’une aide accrue, mais celle-ci s’oppose à changer ses habitudes de vie, qu’il s’agisse de l’intervention d’un service d’aide à la personne ou la perspective d’entrer en maison de agir ? Lorsque vous essayez de convaincre votre proche âgé de s’installer en maison de retraite, signifiez-lui clairement que vous ne cherchez nullement à le placer » pour vous débarrasser » de lui. Aidez votre parent à comprendre vos inquiétudes quant à sa santé et sa sécurité. Proposez-lui notamment de visiter les différentes alternatives susceptibles de répondre à ses besoins de prise en charge résidences-autonomies, Ehpad… Pour en savoir plus, lisez notre article Conseils pour convaincre un parent âgé d’entrer en maison de problèmes du passé refont surfaceLorsque la fratrie doit se réunir pour aider un proche âgé, les problèmes non réglés du passé peuvent ressurgir. Les rivalités latentes peuvent être ravivées par le stress lié à la prise en charge d’une personne âgée en perte d’ agir ? Vous devez d’abord prendre conscience qu’il est rarement réaliste de s’attendre à voir les vieilles rivalités disparaître par la magie de l’union sacrée autour des difficultés de la personne âgée. Il faut parfois accepter les désaccords. Montrez vous-même un exemple de dignité en mettant les différends de côté lorsque vous vous occupez des besoins de la personne âgée. Évitez de mettre sur le tapis des sujets délicats. En faisant preuve d’empathie et en pratiquant l’écoute active, vous permettez à vos proches d’exprimer leurs sentiments et évitez la enfant assume seul l’accompagnement de la personne âgéeSouvent, le descendant qui réside le plus près des parents assume le rôle d’aidant familial principal. Lorsque les autres membres de la famille ne proposent pas naturellement leur aide, il peut éprouver du ressentiment ou être la proie au stress et à l’ agir ? Les aidants familiaux qui estiment qu’ils assument une partie trop importante de la prise en charge de la personne âgée ne devraient pas hésiter à solliciter l’aide des autres membres de la fratrie. Il est parfois nécessaire de préciser vos besoins spécifiques plutôt que de partir du principe que les autres savent à quoi vous êtes confronté. S’ils ne peuvent pas toujours intervenir directement à cause de l’éloignement, certaines tâches peuvent être faites à distance, notamment sur le plan administratif. Ils peuvent aussi recevoir votre proche âgé quelques jours/semaines pour vous laisser des temps de enfant exclut les autres et décide seul de l’accompagnement de la personne âgéeLe scénario inverse du précédent peut aussi arriver. Parfois, un enfant s’occupe de tout, sans informer les autres. Certaines personnes vont jusqu’à limiter l’accès des autres membres de la famille à la personne agir ? Il est certes douloureux d’être mis de côté, mais si les besoins de la personne âgée sont satisfaits, il est parfois préférable d’éviter d’intervenir. Si vous éprouvez le besoin de maintenir un contact plus significatif avec votre proche âgé, utilisez le téléphone, à moins que votre proche âgé soit atteint de la maladie d’Alzheimer. Dans un tel cas, il sera plus difficile de communiquer à distance. Si votre frère/sœur filtre les appels et vous empêche de contacter votre proche, envoyez des lettres et des emails pour lui montrer que vous vous préoccupez de votre parent et souhaitez avoir des payer les frais liés à la prise en charge de la personne âgéeC’est souvent avec la question du financement de la prise en charge de la personne âgée que le bât blesse… Si votre parent n’a pas les ressources suffisantes pour financer sa prise en charge, vous êtes tenu par l’obligation alimentaire de l’aider. La répartition de cette aide est généralement décidée à l’amiable par les familles. Mais, parfois un enfant ne peut ou ne veut pas payer. Celui qui est intervenu chez votre proche en tant qu’aidant principal avant une entrée en maison de retraite doit-il payer comme les autres ? De nombreuses questions peuvent apparaître dans ces agir ? Une discussion sincère entre les proches sera nécessaire. Il est important d’évaluer les coûts de façon réaliste en amont et que chacun fasse ses propres comptes pour voir de quelle manière il peut contribuer. Si les fonds manquent et que l’ambiance est positive, vous devrez peut-être réfléchir ensemble qui peut faire quelques sacrifices pour donner davantage. Si vous n’arrivez pas à une solution, la personne âgée peut faire une demande d’aide sociale, mais cette aide est récupérable sur succession. Faites bien vos comptes. En cas de conflit sur le montant de la contribution de chacun, il est également possible d’avoir recours au juge des plupart des conflits familiaux autour de l’accompagnement d’une personne âgée peuvent être résolus à l’amiable. Lorsque la prise en charge de votre proche n’en souffre pas, il est préférable de chercher la solution la plus fréquentesComment demander une médiation familiale pour résoudre les conflits autour la personne âgée ?Si vous ne parvenez pas à vous mettre d’accord sur la meilleure façon d’accompagner votre proche âgé, il est possible de faire appel à un professionnel appelé médiateur familial. Ces services existent dans différents cadres, libéraux ou au sein d’une 2021, il existe une nouvelle offre de médiation familiale pour les aidants de personnes âgées ou handicapées, en pleine expérimentation dans 22 dispositif dédié à la résolution des conflits familiaux autour de la perte d’autonomie ou du handicap d’un proche est le fruit d’un partenariat entre plus acteurs. L’Unaf Union nationale des associations familiales et la CNSA Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie se sont en effet réunies autour de la CNAF Caisse nationale des allocations familiales pour créer une médiation pour aidants et aidés ».Le concept la médiation familiale vise à trouver des solutions concrètes aux différents existant entre les aidants entre eux ou les aidants avec leur proche se déroule en sessions confidentielles avec un professionnel diplômé d’état sensibilisé aux défis des aidants. Le médiateur familial a pour rôle de favoriser la communication entre les protagonistes. Il va les aider d’une part à créer ou renforcer un lien familial, puis il les amènera à gérer leur conflit en évoquant avec eux leurs craintes, leurs attentes et leurs propositions. Le tout, dans le respect de l’autonomie et la volonté des trouver un médiateur familial pour les aidants et aidés ?Vous pouvez trouver un service de médiation familiale sur le site proposé par l’ n’y a pas de service de médiation aidants-aidés dans votre département, vous pouvez aussi vous adresser à un médiateur familial plus général. Dans ce cas, rapprochez-vous de votre CAF pour en trouver un ou de la Fenamef Fédération nationale de la Médiation et des Espaces familiaux.Combien coûte le service de médiation familiale aidants-aidés de l’Unaf ?L’entretien d’information avec le médiateur familial est gratuit. Par la suite, le prix des séances de médiation familiale aidants-aidés est fixé en fonction des revenus du participant, selon le barème de la prix moyen d’une séance s’élève à 15 € par personne. Il varie de 2 € pour un revenu inférieur au RSA à 131 € pour un revenu supérieur à 5 301 € par mois.
Les chutes des personnes âgées à domicile sont malheureusement très fréquentes. En prenant de l’âge, il arrive fréquemment que les personnes âgées tombent inopinément chez elles ou dans leur jardin. Et si pour certains, la chute n’occasionne parfois que quelques contusions ou hématomes par-ci par-là, il n’en est pas de même avec d’autres, beaucoup plus graves. C’est ce qui arrive fréquemment avec les chutes des personnes âgées à domicile. Comment les prévenir afin d’éviter le pire ? Éléments de réponse dans cet article. Chutes des personnes âgées à domicile prévenir pour mieux guérir Triste constat les chutes des personnes âgées à domicile sont la première cause de mortalité chez les seniors de plus de 65 ans. Chaque année en France, 140 000 personnes tombent chez elles et près de 12 000 d’entre elles en meurent. On estime également à plus de 50 000 les fractures du col du fémur conséquences d’un accident domestique. De plus, le risque de rechute se trouve multiplié par 20 après la première chute… Autrement dit, plus l’âge avance, plus vous risquez d’être concerné. Pour preuve s’il en est besoin Les personnes âgées de 65 à 79 ans sont 35% à chuter Celles de 80 à 89 ans sont de l’ordre de 45 % Quant aux personnes de plus de 90 ans, les chiffres grimpent à 55 % ! C’est dire l’importance de mener à bien une campagne de sensibilisation et de prévention sur les risques de chutes à domicile pour les personnes âgées. C’est d’ailleurs ce que préconise le site Ameli Caisse Primaire d’Assurance Maladie avec notamment, la mise en place rapide et efficace d’un développement accru des systèmes de téléassistance et de prévention des chutes. Par conséquent, si vous-même ou vos proches êtes concernés, voici ce qu’il est recommandé de faire avant toute chose et vers qui vous tourner, en cas de besoin urgent. La téléassistance au service des seniors La perte de verticalité chez les seniors est d’autant plus alarmante que les accidents de la vie courante n’arrivent pas qu’aux autres. En quoi et pourquoi la téléassistance est-elle intéressante pour une personne âgée ? Zoom sur ce service mis à la disposition de ses abonnés. Avec ce dispositif qui a déjà fait ses preuves, vous aurez en premier lieu une écoute attentive 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, une présence qui veille sur vous. En cas de besoin ou d’urgence, une alarme est envoyée à des opérateurs qualifiés, formés spécialement à la résolution de vos problèmes. Pratique et sécurisant, ce système est posé par un technicien au domicile de la personne. Un médaillon ou un bracelet permet à la personne isolée de porter un bip sur elle on appelle le déclencheur sur lequel elle peut appuyer, ou qui va détecter une chute brutale. Un boîtier le transmetteur va permettre à l’opérateur d’entrer en contact avec la personne. Au besoin, l’opérateur de téléassistance appellera les secours ou les proches. Le matériel est donc très simple à installer, mais surtout, il facilite grandement l’arrivée des secours, primordial dans ces cas-là. En effet Une simple pression sur un bouton déclenche l’appel immédiatement vers la centrale d’écoute L’abonné est aussitôt identifié, l’opérateur peut lui parler et prend ensuite la décision la plus adaptée L’intervention se fait dans les plus brefs délais, soit en prévenant les proches, le médecin ou le ce que la situation soit prise en charge de manière sécurisée, l’opérateur reste en contact permanent avec la personne au bout du fil. Pour éviter que les chutes ne surviennent à la maison Comme on peut le constater, les chutes des personnes âgées à domicile ne sont pas sans conséquences majeures. Cela impacte la condition physique, mais également le moral de ces dernières. De la perte de confiance en soi en passant par le repli et l’isolement de crainte de tomber à nouveau…, les conséquences d’une chute sont tout sauf anodines pour un senior. Selon l’état de santé de la personne et l’importance de ses blessures, elle aura besoin d’une aide psychologique, mais aussi d’une présence qui lui permettra de se sentir rassurée. Et pour cela, il suffit parfois de quelques précautions à prendre. Les causes principales des chutes des seniors À la question Pourquoi les personnes âgées tombent-elles si souvent ? , il va de soi qu’en fonction de votre état de santé et de votre âge, les causes peuvent être multiples. Cependant, les personnes au-dessus de 65 ans tombent au moins une fois par an, à cause de certains facteurs inhérents à la vieillesse. Par exemple Les troubles de l’équilibre Les vertiges Les problèmes d’articulations La faiblesse musculaire La prise médicamenteuse Une alimentation insuffisante Des efforts physiques intenses Une consommation d’alcool ou de tabac excessive Un intérieur ou un environnement non adapté Les intempéries ou une insécurité extérieure le jardin, cour, garage, etc. Pour éviter par conséquent, la perte d’autonomie, partielle ou totale, ces mesures essentielles de prévention vous permettront donc de mieux gérer ou d’anticiper les accidents domestiques, avec des chutes éventuelles. Les bons gestes au quotidien Des attitudes ou des comportements peuvent aussi contribuer à votre confort et bien-être. Hormis une maladie chronique ou handicapante, il vous est également possible d’améliorer certaines choses par vous-même. À savoir Inutile de vous lever brusquement. Prenez le temps de le faire doucement pour éviter les étourdissements et les vertiges Si vous doutez de votre équilibre ou que vos jambes vous semblent faibles, prenez une canne ou un déambulateur Chaussez-vous correctement en prenant soin de vos pieds pour une meilleure stabilité Faites appel à un service de téléassistance pour prévenir vos proches ou les secours en cas de problème Demandez à votre entourage d’aménager votre salle de bains, la disposition de vos meubles et tapis pour ne pas vous cogner Mangez équilibré et gardez une activité physique douce et agréable Faites contrôler régulièrement chez votre médecin traitant, votre tension artérielle, votre rythme cardiaque, de même que votre audition, votre vue ou encore vos articulations… Attention aux sols glissants et aux tapis où les pieds s’empêtrent Faites vérifier votre audition l’équilibre est lié à l’oreille interne Rangez vos affaires à portée de main sans avoir à monter sur une chaise ou un escabeau Libérez tous les lieux de passage en les éclairant suffisamment Bien entendu, d’autres aménagements sont possibles. D’ailleurs, si vous avez une aide à domicile, n’hésitez pas à la solliciter afin qu’elle vous aide à rendre les choses plus faciles. L’essentiel étant de vous sentir en sécurité chez vous. Avec l’essor du Papy-boom, les accidents à domicile des personnes âgées seront de plus en plus nombreux à gérer. À tel point que cela risque de devenir un problème de santé publique. Il est, par conséquent, urgent de s’en occuper efficacement. source des données statistiques et
Résumé sur les hématomes L’hématome est une affection de la peau esthétiquement indésirable qui apparaît en général de façon soudaine. Normalement un hématome est la conséquence d’un choc ou d’un accident et se soigne bien mais dans de rares cas il peut être le signe de maladies graves comme une leucémie. Les hématomes se caractérisent par une couleur bleutée-rouge-noir qui varie en fonction de l’avancée dans le temps de l’hématome au début de l’hématome la couleur est différente qu’à la fin de l’hématome. Les hématomes sont la plupart du temps la conséquence d’un traumatisme, mais parfois ils peuvent aussi apparaître à cause de problèmes hématologiques comme des troubles de la coagulation ou de l’anémie d’un surdosage de médicaments anticoagulants ou à la suite d’une opération chirurgie. On distingue différents types d’hématomes en plus de l’hématome “classique” au niveau de la peau comme l’hématome de l’oeil oeil “au beurre noir”, l’hématome de l’oreille ou encore l’hématome de l’ongle. En général les hématomes se caractérisent par une douleur, un gonflement et une couleur caractéristique des hématomes. Les enfants et les personnes âgées sont plus touchés par les hématomes. Traitement Le premier traitement en cas d’hématomes est d’appliquer de la glace à emballer pour éviter une brûlure directement après le choc. Dans la majorité des cas les hématomes guérissent de façon spontanée. Certaines crèmes à base d’arnica, d’héparine ou de polysulfate de mucopolysaccharide peuvent aider à soigner les hématomes. Résumé sous forme d’infographie Définition Les hématomes sont des lésions cutanées provoquées la plupart du temps suite à un choc traumatisme, il s’agit d’une collection de sang. Lorsque les vaisseaux sanguins qui se trouvent sous la peau sont victimes d’un choc, le sang commence à se diffuser dans les tissus hémorragie. Les hématomes se caractérisent par une couleur bleutée-rouge-noir voir sous Symptômes pour mieux comprendre sous la peau. On distingue les hématomes des ecchymoses, ces dernières sont plus superficielles et la poche de sang est plus petite. En cas d’hématomes, les lésions cutanées sont les plus fréquentes suivies par les lésions sous cutanées et musculaires. D’autres organes et tissus peuvent être touchés par les hématomes comme le cerveau. Causes – La plupart des hématomes surviennent suite à un traumatisme comme un choc violent ou brutal comme un coup suite à une bagarre, le sport football par ex. ou encore un accident chute d’objet, choc en voiture. Il faut savoir que le choc provoque une rupture au niveau des capillaires petits vaisseaux sanguins de la peau ce qui aboutit à une accumulation de sang au niveau des tissus et mène à l’hématome. – Dans certains cas les hématomes peuvent être causés par un surdosage de médicaments anticoagulants antivitamine K par ex. ou être la conséquence de maladie de la coagulation sanguine. – Les hématomes peuvent être causés par une chirurgie esthétique comme une liposuccion. – Parfois les hématomes peuvent apparaître sans choc ou traumatisme pour des raisons psychologiques comme un grand stress, une dépression ou un état anxieux. Ces hématomes sont en général de couleur pourpre et disparaissent après avoir soigné la cause anxiété, dépression, etc…. – Dans de rares cas des hématomes peuvent être le signe d’une leucémie. Personnes à risque Les personnes à risque pour les hématomes sont surtout les enfants qui jouent beaucoup par exemple et les personnes âgées elles ont la peau plus fragile et elles peuvent tomber plus facilement. Mauvais traitement Il est important de relever que des hématomes chez les enfants ou les personnes âgées peuvent être le signe d’un mauvais traitement violence, agression physique, etc. Le personnel médical ou enseignant devra toujours signaler les cas de mauvais traitements aux autorités compétentes de votre pays police, justice, services sociaux, etc.. De plus, chez les personnes âgées des hématomes peuvent aussi être le signe de chutes qui peuvent être la conséquence d’une ostéoporose, de l’usage de certains médicaments ex. tranquillisants, d’une perte de sensibilité à cause d’un diabète, de troubles de la vision, etc. – Les athlètes qui pratiquent des sports de contact comme le football, le rugby, les arts martiaux, etc sont aussi plus souvent concernés et touchés par les hématomes. Symptômes En général, on observe une douleur à l’endroit du choc et un gonflement, on note une couleur particulière de cette blessure lire ci-dessous typique des hématomes. La douleur de l’hématome est davantage liée aux contusions associées au choc accident ou à des causes secondaires maladie, infection. Couleur des hématomes Les hématomes présentent des lésions bleutées-noir et gonflées au début après le choc, puis par la suite après quelques jours l’hématome prend en général une couleur plus verte, brune ou jaune. Finalement, en général après une semaine, l’hématome disparaît et reprend une couleur normale chair. Durée des hématomes Les hématomes peuvent mettre plusieurs jours ou même jusqu’à un mois avant de disparaître, cela va dépendre de la gravité et de la surface des hématomes ainsi que de la capacité de chaque organisme à reformer le tissu abîmé. On peut distinguer l’hématome “normal” sur un bras par exemple des hématomes localisés dans certains parties du corps et qui peuvent nécessiter une surveillance accrue comme – Au niveau de l’oeil, on parle d’oeil “au beurre noir”. Pour ces hématomes il faut toujours consulter un médecin. – Au niveau de l’oreille hématome de l’oreille. – Au niveau de l’ongle hématome de l’ongle. Photo d’hématomes sur les jambes après une chirurgie esthétique une liposuccion Diagnostic Les hématomes superficiels peuvent être diagnostiqués par le médecin surtout par rapport au contexte choc, accident et à la palpation. Lors d’hématomes profonds le médecin peut effectuer une échographie. Ces hématomes profonds ou qui concernent le cerveau doivent être traités par un médecin avec le plus grand soin. Complications Les complications des hématomes dépendent de plusieurs facteurs comme sa localisation. – Pour l’hématome de l’oeil oeil “au beurre noir” il peut y avoir un décollement de la rétine ou une hémorragie interne à l’oeil. Il est donc important de consulter dans tous les cas un médecin lors d’hématome à l’oeil. – Pour l’hématome de l’ongle, ce dernier peut tomber. On note aussi que les hématomes en général peuvent s’infecter surinfection ou compresser un organe voisin. Toujours consulter un médecin lors de complications. Traitements – Appliquer de la glace à emballer pour éviter une brûlure ou des compresses froides au plus vite, directement après le choc. Il est fortement conseillé d’appliquer directement après le choc des compresses froides pendant 5 minutes en faisant une légère pression sur l’hématome. Cela diminuera la diffusion de sang dans les tissus profonds. Dans la majorité des cas l’hématome se soigne de façon spontanée, cependant en cas d’hématomes avec une grande surface ou localisés dans certaines régions par exemple le cerveau, le médecin peut éventuellement ponctionner l’hématome pour faire sortir le sang. – Effectuer un traitement avec un pansement compressif en général fait chez le médecin. – Utiliser des crèmes à base d’arnica une plante. Des crèmes ou gels à base d’héparine ainsi qu’à base de polysulfate de mucopolysaccharide ou MPS ex. en Suisse dans Hirudoid Forte. – Des anti-inflammatoires AINS comme l’ibuprofène pour limiter l’inflammation et la douleur. Traitement particulier Lors d’hématome à l’ongle Au niveau d’un hématome sous un ongle, le médecin peut faire un petit trou dans l’ongle pour faire sortir le sang. Remèdes naturels Il existe plusieurs plantes à utiliser lors d’hématomes – L’immortelle, sous forme de crème – L’arnica, sous forme de teinture teinture d’arnica – Le calendula, sous forme de crème Remèdes naturels – Teinture d’arnica – Compresse de calendula souci des jardins – Teinture de calendula – Huile essentielle d’immortelle – Infusion d’arnica – Pommade de consoude Bons conseils – Il est important d’appliquer au plus vite du froid, par exemple des compresses froides en effectuant une légère pression sur l’endroit où a eu lieu le choc pendant 5 minutes. Cela va diminuer le volume de l’hématome. – Afin de renforcer vos veines pour prévenir les hématomes ou surtout l’intensité de l’hématome, vous pouvez entre autres > Faire davantage d’exercice > Manger équilibré et beaucoup boire > Prendre des douches froides pour activer la circulation sanguine Lire aussi jambes lourdes, varices, contusions, crampes musculaires Sources & Références Littérature médicale Personne responsable et impliquée dans l’écriture de ce dossier Xavier Gruffat Pharmacien et Rédacteur en chef de Creapharma Crédits photos & Infographie Date de dernière mise à jour
Une nuit de janvier 2015, deux étudiants en master à l’université de Stanford traversaient le campus en vélo quand ils ont vu un première année en train de s'en prendre à une femme inconsciente et à demi-nue derrière une benne à mars 2016, un jury californien a jugé l’ancien élève de 20 ans, Brock Allen Turner, coupable d’agression sexuelle. Brock Allen Turner encourait jusqu’à 14 ans dans une prison d’État. Jeudi, il a été condamné à six mois avec sursis dans la prison du comté. Le juge a dit qu’il craignait qu’une plus longue condamnation ait Âun impact sévère» sur Turner, une star de l'équipe de natation qui aspirait à faire les Jeux olympiques, ce qui a été répété à plusieurs reprises pendant le procè la victime de Turner s’est adressée à lui directement, détaillant l’impact sévère que ses actions ont eu sur elle –depuis la nuit où elle a appris qu’elle avait été agressée par un inconnu alors qu’elle était inconsciente, jusqu’au procès exténuant pendant lequel les avocats de Turner ont argué qu’elle avait été tout à fait jeune femme, qui a aujourd’hui 23 ans, a dit à BuzzFeed News qu’elle était déçue par la condamnation Âlégère» et énervée que Turner continue de nier l’avoir agressée si la condamnation est légère, j’espère que ça va réveiller les gens», a-t-elle dit. ÂJe veux que le juge sache qu’il a allumé un petit feu. Qu’il nous a donné une raison pour que nous parlions toutes encore plus a fourni sa déclaration lue au tribunal à BuzzFeed News, nous la reproduisons dans son intégralité. Votre honneur, si je peux me permettre, pour la plus grande partie de cette déclaration j’aimerais m’adresser directement à l’accusé.Tu ne me connais pas, mais tu as été à l’intérieur de moi, et c’est pour ça que nous sommes ici aujourd’ 17 janvier 2015, je passais un samedi soir tranquille à la maison. Mon père a fait à manger et je me suis attablée avec ma petite sÅ“ur qui était de passage pour le week-end. J’avais un boulot à temps plein et on s’approchait de mon heure de coucher. Je comptais rester chez moi, regarder la télé et lire, pendant qu’elle allait à une fête avec ses potes. Et puis j’ai décidé que c’était ma seule soirée avec elle, je n’avais rien de mieux à faire, alors pourquoi pas se bouger et aller à une fête à dix minutes de chez moi? J’irais, je danserais comme une idiote et je foutrais la honte à ma petite sÅ“ur. En chemin, j’ai blagué en disant que les mecs en licence auraient des bagues, ma sÅ“ur m’a dit que j’avais mis un cardigan beige de bibliothécaire pour aller à une fête. J’ai dit que je serais Âla maman» parce que je savais que j’allais être la plus âgée à cette fête. J’ai fait des grimaces, je me suis détendue, et j’ai bu trop vite sans prendre en compte que ma tolérance à l’alcool s’était réduite de manière significative depuis la première chose dont je me souviens ensuite, c’est d’être sur un brancard dans un couloir. J’avais du sang séché et des pansements sur le dos de mes mains et mon épaule. J’ai pensé que j’étais peut-être tombée, que j’étais dans un bureau sur le campus. J’étais très calme, et je me demandais où était ma sÅ“ur. Un policier m’a expliqué que j’avais été agressée. Je suis restée calme, pensant qu’il parlait à quelqu’un d’autre. Je ne connaissais personne à cette fête. Quand on m’a enfin autorisée à utiliser les toilettes, j’ai baissé mon pantalon d’hôpital, voulu baisser ma culotte, et n’ai rien trouvé. Je me rappelle encore la sensation de mes mains touchant ma peau et n’attrapant rien. J’ai regardé, et il n’y avait rien. Le fin morceau de tissu, la seule chose entre mon vagin et le reste du monde avait disparu, et tout en moi s’est tu. Je n’ai toujours pas de mots pour décrire cette sensation. Pour continuer à respirer, j’ai pensé que les policiers avaient peut-être coupé mes sous-vêtements pour s’en servir comme preuves. ÂTu ne me connais pas, mais tu as été à l’intérieur de moi, et c’est pour ça que nous sommes ici aujourd’ Ensuite, j’ai senti des aiguilles de pin qui me grattaient la nuque et j’ai commencé à les retirer de mes cheveux. J’ai pensé que les aiguilles étaient peut-être tombées d’un arbre sur ma tête. Mon cerveau essayait de convaincre mon corps de ne pas s’écrouler. Parce que mon corps disait, aidez-moi, trainé mes pieds d’une pièce à l’autre avec une couverture autour de moi, laissant un sillon d’aiguilles de pin sur mon passage, j’en laissais un petit tas dans chaque pièce. On m’a demandé de signer des papiers qui disaient Âvictime de viol», et je me suis dit qu’il s’était vraiment passé quelque chose. On m’a confisqué mes vêtements et je suis restée debout nue pendant que les infirmières mesuraient avec une règle toutes sortes d’écorchures sur mon corps et les photographiaient. Toutes les trois, nous avons taché d’enlever les aiguilles de pin de mes cheveux, six mains pour remplir un sac en papier. Pour me calmer, elles disaient c’est juste la flore et la faune, la flore et la faune. On m’a inséré plusieurs coton-tiges dans le vagin et l’anus, des aiguilles pour des vaccins, des médicaments, on m’a pointé un Nikon en plein entre mes jambes écartées. On a mis de longs becs pointus à l’intérieur de moi et étalé de la peinture bleue et froide dans mon vagin pour voir s’il y avait des é quelques heures, on m’a laissée me doucher. Je suis restée là , à examiner mon corps sous le flot d’eau et j’ai décidé que je ne voulais plus de mon corps. J’en étais terrifiée, je ne savais pas ce qu’il y avait eu dans mon corps, s’il avait été contaminé, qui l’avait touché. Je voulais enlever mon corps comme on enlève une veste et le laisser à l’hôpital avec tout le matin-là , tout ce qu’on m’a dit c’est que j’avais été trouvée derrière une benne, potentiellement pénétrée par un inconnu, et que je devrais me faire dépister à nouveau pour le VIH parce que les résultats mettent parfois un peu de temps à se voir. Mais que pour l’instant, je devrais rentrer chez moi et revenir à ma vie normale. Imagine ce que ça fait de revenir dans le monde avec cette seule information. On m’a fait des câlins, et je suis sortie de l’hôpital, je suis allée dans le parking avec le nouveau sweat et le jogging qu’ils m’avaient donnés, parce qu’ils m’avaient seulement autorisée à garder mon collier et mes sÅ“ur est venue me chercher, le visage mouillé de larmes et déformé par l’angoisse. Instinctivement et immédiatement, je voulais lui enlever sa douleur. Je lui ai souri, je lui ai dit ÂRegarde-moi, je suis là , ça va, tout va bien, je suis là .» Mes cheveux sont lavés et tout propres, ils m’ont donné un shampoing trop bizarre, calme-toi et regarde-moi. Regarde ce jogging et ce sweat marrants, je ressemble à une prof d’EPS, rentrons, allons manger quelque chose. Elle ne savait pas que sous mon jogging, j’avais des éraflures et des pansements sur ma peau, que mon vagin était douloureux et qu'il était d’une couleur sombre et étrange après tous ces examens, que mes sous-vêtements avaient disparu et que je me sentais trop vide pour continuer à parler. Que j’avais aussi peur, que moi aussi j’étais dévastée. Ce jour-là , on est rentrées et pendant des heures, en silence, ma petite sÅ“ur m’a prise dans ses petit ami ne savait pas ce qui s’était passé, mais il m’a appelée ce jour-là et m’a dit ÂJe me suis vraiment inquiété pour toi cette nuit, tu m’as fait peur, tu es bien rentrée?» J’étais horrifiée. C’est à ce moment-là que j’ai appris que je l’avais appelé cette nuit pendant mon black-out, que je lui avais laissé un message vocal incompréhensible, qu’on s’était parlé au téléphone mais que je parlais d’une façon si incompréhensible qu’il avait eu peur pour moi, qu’il m’avait dit plusieurs fois d’aller retrouver [ma sÅ“ur]. À nouveau, il m’a demandé ÂQu’est-ce qui s’est passé hier soir? Est-ce que tu es bien rentrée?», j’ai dit oui, et j’ai raccroché pour n’étais pas prête à dire à mon petit ami ou à mes parents qu’en fait, j’avais peut-être été violée derrière une benne, mais je ne sais pas par qui ou quand ou comment. Si je leur disais, je verrais la peur sur leur visage, et ma propre peur se multiplierait par dix, donc à la place j’ai fait comme si tout ça n’était pas essayé de faire sortir tout ça de mon esprit mais c’était si lourd que je ne parlais pas, je ne mangeais pas, je ne dormais pas, je n’interagissais avec personne. Après le travail, j’allais en voiture dans un endroit isolé pour hurler. Je ne parlais pas, je ne mangeais pas, je ne dormais pas, je n’interagissais avec personne, et je m’isolais des personnes que j’aimais le plus. Pendant plus d’une semaine après l’incident, je n’ai pas eu d’appels ou de nouvelles informations sur ce qui m’était arrivé. Le seul symbole prouvant que ce n’était pas juste un cauchemar était le sweat-shirt de l’hôpital, désormais dans mes tiroirs. ÂJ’ai appris ce qui m’était arrivé au même moment que le reste du monde a appris ce qui m’était arrivé.» Un jour, au travail, je parcourais l’actu sur mon téléphone, et je suis tombée sur un article. Je l’ai lu et j’ai appris pour la première fois que j’avais été trouvée évanouie, les cheveux emmêlés, long collier enroulé autour du cou, soutien-gorge sorti de ma robe, robe poussée au-dessus de mes épaules et de ma taille, que j’étais nue jusqu’à mes bottes, les jambes écartées, et que j’avais été pénétrée par un objet étranger, par quelqu’un que je n’avais pas reconnu. C’est comme ça que j’ai appris ce qui m’était arrivé, assise à mon bureau devant un article. J’ai appris ce qui m’était arrivé au même moment que le reste du monde a appris ce qui m’était arrivé. C’est là que j’ai compris pourquoi j’avais eu des aiguilles de pin dans les cheveux, elles n’étaient pas tombées d’un arbre. Il avait enlevé mes sous-vêtements, ses doigts avaient été à l’intérieur de moi. Je ne connais même pas cette personne. Je ne connais toujours pas cette j’ai lu tout ça pour moi, j’ai dit, ça ne peut pas être moi, ça ne peut pas être moi. Je ne pouvais rien digérer ou accepter de cette information. Je ne pouvais pas imaginer ma famille devant lire ça en ligne. Je continuais à lire. Dans le paragraphe suivant, j’ai lu quelque chose que je ne pardonnerai jamais; j’ai lu que d’après lui, j’avais aimé ça. J’avais aimé ça. Encore une fois, je n’ai pas les mots pour décrire ce comme si vous lisiez un article où une voiture a été percutée, et trouvée amochée dans le fossé. Mais peut-être que la voiture a aimé être percutée. Peut-être que l’autre voiture ne voulait pas la percuter, juste lui donner un petit coup. Les voitures ont toujours des accidents, les gens ne font pas toujours attention, est-ce qu’on peut vraiment dire qui est fautif. ÂEt ensuite, à la fin, après avoir appris les détails graphiques de ma propre agression sexuelle, l’article faisait la liste de ses chronos en Et ensuite, à la fin, après avoir appris les détails crus de ma propre agression sexuelle, l’article faisait la liste de ses chronos en natation. On l’a trouvée inconsciente avec ses sous-vêtements à 15cm de son ventre nu, recroquevillée. Au fait, c’est un très bon nageur. Donnez mon chrono au jogging si c’est l’idée. Je cuisine bien, mettez ça à la fin de votre article, puisqu'apparemment, c’est là qu'on fait la liste des activités extra-scolaires pour contrebalancer les choses ignobles qui se sont passé nuit où l’info est sortie, j’ai dit à mes parents que j’avais été agressée, je leur ai dit de ne pas regarder les infos parce que c’est perturbant, sachez juste que ça va, je suis là , ça va. Mais pendant que je leur disais, ma mère a dû me tenir parce que je n’arrivais plus à rester lendemain de ce qu’il s’est passé, il a dit qu’il ne connaissait pas mon nom, qu’il ne pourrait pas m’identifier, n’a mentionné aucun dialogue entre nous, pas de mots, juste de la danse et des baisers. Danser est un terme mignon; est-ce qu’on claquait des doigts et virevoltait ou est-ce que c’était juste des corps se frottant l’un contre l’autre dans une pièce bondée? Je me demande si Âdes baisers» étaient juste des visages vaguement pressés l’un contre l’autre? Quand l'enquêteur lui a demandé s’il comptait me ramener dans son dortoir, il a dit non. Quand l'enquêteur lui a demandé comment on s’était retrouvés derrière la benne, il a dit qu’il ne savait pas. Il a admis qu’il avait embrassé d’autres filles à cette fête, dont ma sÅ“ur, qui l’avait repoussé. Il a admis qu’il voulait coucher avec quelqu’un. J’étais l’antilope blessée du troupeau, complètement seule et vulnérable, incapable physiquement de me défendre, et il m’a choisie. Parfois je me dis que si je n’y avais pas été, rien de tout ça ne se serait passé. Mais ensuite je me suis rendue compte que ça se serait passé, ça serait juste arrivé à quelqu’un d'autre. Tu étais sur le point d’entrer dans quatre années d’accès à des filles bourrées et à des fêtes, et si c’est comme ça que tu as commencé, c’est bien que tu n’aies pas continué. Le lendemain de ce qu'il s'est passé, il a dit qu’il pensait que j’avais aimé ça parce que je lui avais caressé le dos. Une caresse dans le mentionné mon consentement, ni même aucune discussion qu’on a pu avoir, juste que je lui ai caressé le dos. J’ai appris dans les médias que mes fesses et mon vagin étaient à découvert, qu’on m’avait peloté les seins, qu’on m’avait enfoncé des doigts et, avec, des aiguilles de pin et d’autres détritus, que ma peau dénudée et ma tête avaient râpé le sol derrière une benne à ordures pendant qu’un première année en érection se frottait contre mon corps inanimé et à demi-nu. Mais je ne me souviens de rien, alors comment prouver que je n’ai pas aimé ç me suis dit, aucune chance qu’on aille jusqu’au procès; il y a des témoins, de la terre dans mon corps, il s’est enfui mais s’est fait arrêter. On allait trouver un accord, il présenterait des excuses en bonne et due forme et chacun de nous passerait à autre chose. Mais non. On m’a dit qu’il avait embauché un très bon avocat, des experts pour témoigner, des détectives privés pour fouiller ma vie privée et s’en servir contre moi, trouver des incohérences dans mon témoignage pour nous décrédibiliser ma sÅ“ur et moi, pour montrer que cette agression sexuelle n’était rien qu’un malentendu. On m’a dit qu’il ne reculerait devant rien pour prouver à tous qu’il y avait juste eu m’a non seulement dit que j’avais été agressée, mais aussi que techniquement, comme je ne me rappelais rien, je ne pourrais pas prouver que je n’étais pas d’accord. Et ça m’a cabossée, ça m’a meurtrie, ça m’a presque brisée. C’est le pire des chaos de s’entendre dire qu’on s’est fait agresser, presque violer, au vu de tous, mais qu’on ne sait pas encore si ça compte comme une agression. J’ai dû me battre pendant une année entière pour bien faire comprendre que quelque chose clochait. ÂOn m’a assené des questions fermées, acerbes, qui disséquaient ma vie privée, amoureuse, ma vie passée, ma vie de famille, des questions ineptes, une accumulation de détails sans importance visant à trouver une excuse à ce type qui m’a déshabillée à moitié sans même prendre la peine de me demander mon pré Quand on m’a dit de me préparer au cas où je perdrais, j’ai répondu que c’était impossible. Il est coupable depuis la minute où j’ai repris conscience. Personne ne pourra me convaincre du contraire, pas après le mal qu’il m’a fait. Le pire, m’a-t-on prévenue, c’est que comme il sait que je ne me souviens de rien, c’est lui qui déroulera le script. Il racontera ce qu’il voudra, personne ne pourra contester. J’étais impuissante, je n’avais pas voix au chapitre, j’étais sans défense. Mes trous de mémoire allaient être utilisés contre moi. Mon témoignage était fragile, incomplet et on m’avait fait croire que je ne serais peut-être pas assez bien pour gagner le procès. Son avocat a constamment rappelé au jury que le seul qu’on pouvait croire était Brock, puisque la fille n’avait aucun souvenir. Cette impuissance fut temps que j’aurais pu consacrer à panser mes plaies, je l’ai passé à essayer de me souvenir des détails les plus sordides de cette nuit-là , me préparant à répondre aux questions indiscrètes et agressives que me poserait son avocat pour me dérouter, me faire me contredire, contredire ma sÅ“ur, des questions formulées de telle manière à manipuler mes réponses. Au lieu de dire ÂAvez-vous remarqué des égratignures?», son avocat m’a demandé ÂVous n’avez remarqué aucune égratignure, c’est bien cela?» Un jeu stratégique censé me pousser à dénigrer ma propre valeur, comme si j’allais mordre à l’hameçon. L’agression sexuelle était évidente, mais au tribunal, j’ai dû répondre à ce genre de questionsQuel âge avez-vous? Combien pesez-vous? Vous aviez mangé quoi ce jour-là ? Bon, vous aviez mangé quoi au dÃner? Qui avait préparé le dÃner? Vous aviez bu en dÃnant? Non, même pas de l’eau? Quand avez-vous bu? À quel point avez-vous bu? Vous avez bu dans quel récipient? Qui vous a servi votre boisson? Vous buvez à quel point, habituellement? Qui vous a amené à cette fête? À quelle heure? Mais où exactement? Vous portiez quoi? Pourquoi alliez-vous à cette fête? Qu’avez-vous fait en arrivant? Vous en êtes sûre? Mais à quelle heure est-ce que vous avez fait ça? Que veut dire ce texto? À qui est-ce que vous avez envoyé ce texto? Quand êtes-vous allée uriner? Où avez-vous uriné? Avec qui avez-vous uriné dehors? Votre téléphone était-il en mode silencieux quand votre sÅ“ur a appelé? Vous vous rappelez l’avoir mis en mode silencieux? Vraiment, parce qu’à la page 53 je tiens à signaler que vous avez dit qu’il était en mode normal. Est-ce que vous buviez à la fac? Vous avez dit que vous étiez une fêtarde? Ça vous est arrivé souvent, de perdre connaissance? Faisiez-vous la fête dans des fraternités? C’est sérieux avec votre petit ami? Avez-vous des relations sexuelles avec lui? Quand est-ce que vous vous êtes mis ensemble? Est-ce que vous pourriez le tromper? Est-ce que vous avez déjà trompé? Qu’est-ce que vous insinuiez quand vous avez dit vouloir le récompenser? Vous rappelez-vous l’heure qu’il était quand vous vous êtes réveillée? Vous portiez votre cardigan? De quelle couleur était votre cardigan? Vous vous rappelez autre chose de cette nuit-là ? Non? Okay, eh bien, nous allons laisser Brock complé m’a assené des questions fermées, acerbes, qui disséquaient ma vie privée, amoureuse, ma vie passée, ma vie de famille, des questions ineptes, une accumulation de détails sans importance visant à trouver une excuse à ce type qui m’a déshabillée à moitié sans même prendre la peine de me demander mon prénom. Après l’agression physique, j’ai subi une agression verbale, des questions brutales qui disaient, regardez, son témoignage n’est pas cohérent, elle est folle, quasi alcoolique, elle voulait sûrement coucher, ce type est genre un athlète non, ils étaient soûls tous les deux, bref, les trucs dont elle se souvient à l’hôpital sont arrivés après les faits, pourquoi en tenir compte, Brock risque gros alors tout ça est vraiment pénible pour puis vint son tour de témoigner et j’ai appris ce que signifiait être persécutée à nouveau. Je voudrais vous rappeler que la nuit suivant les faits, il a dit qu’il n’avait jamais eu l’intention de me ramener dans sa chambre. Il a dit qu’il ne savait pas comment on s’était retrouvés derrière une benne à ordures. Il s’est levé pour partir parce qu’il ne se sentait pas très bien, quand on l’a poursuivi et attaqué. Il a ensuite appris que je n’avais aucun souvenir de tout ç un an plus tard, comme je l’avais prédit, un nouveau dialogue s'amorça. Brock se mit à raconter une histoire différente, étrange, un genre de roman pour jeunes adultes mal écrit avec des baisers, des gens qui dansent, se prennent la main, qui tombent tendrement à la renverse et, le plus important dans cette nouvelle version, il y avait soudainement consentement. Un an après l’incident, il s’est souvenu que ah oui, au fait, elle avait dit qu’elle était d’accord, pour tout, donc dit m’avoir demandé si je voulais danser. Apparemment, j’ai dit oui. Il dit m’avoir demandé si je voulais aller dans sa chambre, j’ai dit oui. Ensuite, il m’a demandé s’il pouvait me doigter et j’ai dit oui. La plupart des mecs ne demandent pas ÂEst-ce que je peux te doigter?», en général les choses progressent naturellement, avec un consentement mutuel, pas une séance de questions-réponses. Mais apparemment, je lui ai donné carte blanche. Il en est persuadé. Même dans son histoire, je n’ai dit en tout et pour tout que trois mots, oui oui oui, avant de me retrouver à moitié nue sur le sol. Note pour plus tard si vous n’êtes pas sûr qu’une fille est en mesure ou non de donner son consentement, vérifiez qu’elle soit capable de prononcer une phrase entière. Tu n’as même pas essayé. Rien qu’une suite de mots cohérents. Où est la confusion là -dedans? C’est juste du bon sens, de la décence lui, la seule raison pour laquelle on était par terre c’est parce que je suis tombée. Note si une fille tombe, aide-la à se relever. Si elle est trop soûle pour marcher et se casse la figure, ne lui grimpe pas dessus, ne te frotte pas contre elle, ne lui retire pas ses sous-vêtements, ne mets pas ta main dans son vagin. Si une fille tombe, relève-la. Si elle porte un cardigan par-dessus sa robe, ne lui enlève pas pour pouvoir lui toucher les seins. Peut-être qu’elle a froid, peut-être que c’est pour ça qu’elle a mis ce dans ta version, deux Suédois à vélo se sont approchés de toi et tu t'es enfui. Quand ils t’ont plaqué au sol, pourquoi est-ce que tu n’as pas dit ÂStop! Tout va bien, demandez-lui, elle est juste là -bas, elle vous le dira»? Je veux dire, tu venais de me demander mon consentement, non? J’étais consciente, non? Quand les policiers sont arrivés et ont interrogé le méchant Suédois qui t’a plaqué, il pleurait tellement à cause de ce qu’il avait vu qu’il n’arrivait même pas à avocat a plusieurs fois souligné que, eh bien, nous ne savons pas exactement à quel moment elle s’est évanouie. Et tu as raison, peut-être que mes paupières battaient encore et que je n’étais pas encore complètement atone. Mais ça n’a jamais été le propos. J’étais trop soûle pour parler, trop soûle pour exprimer mon consentement et ce bien avant de me retrouver par terre. Personne n’aurait jamais dû me toucher. Brock a dit ÂÀ aucun moment je me suis rendu compte qu’elle ne réagissait pas. Si une telle chose m’avait traversé l’esprit, j’aurais immédiatement arrêté.» Je t’explique si ton plan c’était de t’arrêter seulement au moment où je ne réagirais plus, alors tu n’as toujours rien compris. Et de toute façon, tu ne t’es même pas arrêté quand je me suis évanouie! C’est quelqu’un d’autre qui t’a interrompu. Deux types à vélo ont remarqué, dans le noir, que je ne bougeais pas et ont dû te plaquer au sol. Comment est-ce que tu ne l'as pas remarqué alors que tu étais sur moi?Tu as dit que tu aurais arrêté et que tu serais allé chercher de l’aide. Tu dis ça, mais explique-moi comment tu m’aurais aidée, étape par étape, vraiment, explique-moi. Je veux savoir, si ces méchants Suédois ne m’avaient pas trouvée, comment se serait finie cette nuit-là . Je te le demande est-ce que tu aurais remonté mes sous-vêtements roulés sur mes bottes? Démêlé mon collier? Est-ce que tu aurais fermé mes jambes, est-ce que tu m’aurais couverte? Enlevé les aiguilles de pin de mes cheveux? Demandé si les écorchures sur mon cou et mes fesses me faisaient mal? Est-ce que tu serais allé chercher un ami pour lui demander de t’aider à m’emmener dans un endroit chaud et confortable? Je fais des nuits blanches quand je pense à la manière dont ça aurait pu se passer si ces deux gars n’avaient jamais débarqué. Qu’est-ce qui me serait arrivé? Voilà une question à laquelle tu n’auras jamais la bonne réponse, une chose que tu n’arrives pas à expliquer, même un an aprè plus de tout ça, il affirme que j’ai joui après une minute de pénétration digitale. L’infirmière a dit qu’il y avait des lacérations, des éraflures et de la terre dans mon vagin. C’était avant ou après mon orgasme?Nous informer sous serment que oui, j’en avais envie, et que oui, j’avais donné ma permission et que c’est toi la vraie victime, attaqué par des Suédois pour des raisons inconnues, c’est consternant, c’est dément, c’est égoïste, c’est pernicieux. C’est déjà bien assez de souffrir sans que quelqu’un s’acharne à minimiser la gravité et la validité de cette famille a dû regarder des photos de ma tête sanglée à un brancard jonché d’aiguilles de pin, de mon corps à même la terre, les yeux clos, les cheveux en bataille, les membres tordus, la robe relevée. Et après tout ça, ma famille a dû écouter ton avocat dire que ces photos avaient été prises après les faits, qu’il ne fallait donc pas en tenir compte. Dire que oui, mon infirmière a confirmé des rougeurs et des écorchures à l’intérieur de mon corps, un traumatisme important des organes génitaux mais que c’est ce qui se passe quand on doigte quelqu’un et il a déjà reconnu l’avoir fait. D’écouter ton avocat dresser un portrait de moi façon Girls Gone Wild, comme si ça allait prouver d’une manière ou d’une autre que je l’avais bien cherché. De l’entendre dire que si j’avais l’air soûle au téléphone, c’est parce que je faisais l’idiote en prenant une voix bêbête. D’attirer l’attention sur le fait que dans un message laissé sur son répondeur, je disais à mon copain que j’allais le récompenser et qu’on sait tous à quoi je pensais. Je tiens à préciser que mon programme de récompenses est non cessible, surtout s'il s'agit d'un inconnu qui s’approcherait de moi. ÂCe n’est pas une énième coucherie bourrée d’étudiants résultant d'une suite de mauvaises décisions. Une agression n’est pas un Durant ce procès, il a causé des dommages irréversibles à ma famille et moi, qui devions l’écouter en silence donner sa version de la soirée. Mais au final, ses affirmations sans fondements et la logique tordue de son avocat n’ont trompé personne. La vérité a triomphé, la vérité a parlé d’ es coupable. Douze jurés t’ont reconnu coupable de trois chefs d’accusation au-delà de tout doute raisonnable, c’est douze votes par chef d’accusation, trente-six oui qui confirment ta culpabilité, c’est 100%, l’unanimité. Et moi qui pensais que c’était terminé pour de bon, qu’il assumerait enfin ses actes, qu’il présenterait des excuses en bonne et due forme et qu’on pourrait enfin passer à autre chose, que ça irait mieux. Et puis j’ai lu ta dé tu espères qu’un de mes organes implose de colère et me tue, on y est presque. Tu brûles. Ce n’est pas une énième coucherie bourrée d’étudiants résultant d'une suite de mauvaises décisions. Une agression n’est pas un accident. Curieusement, tu n’as toujours pas compris. Curieusement, tu sembles toujours confus. Je vais maintenant lire des extraits de la déclaration de l’accusé et y ré as dit Comme j’étais bourré je n’ai pas pris les meilleures décisions et elle non n’est pas une excuse. Est-ce que c’est un facteur? Oui. Mais ce n’est pas l’alcool qui m’a déshabillée, doigtée, qui a laissé le sol écorcher mon visage, mon corps presque nu. Boire plus que de raison fut une erreur de débutant que je veux bien reconnaÃtre, mais qui n’a rien de criminel. Tout le monde dans cette pièce a déjà regretté une soirée trop arrosée, ou connaÃt quelqu’un dont c’est le cas. Regretter un abus d’alcool, ce n’est pas la même chose que regretter une agression sexuelle. On était tous les deux soûls, la différence c’est que je n’ai pas enlevé ton pantalon et tes sous-vêtements, je ne t’ai pas touché de manière inappropriée et je ne me suis pas enfuie. Voilà la diffé as dit Si j’avais voulu faire connaissance, j’aurais dû lui demander son numéro plutôt que lui proposer de monter dans ma ne suis pas en colère parce que tu ne m’as pas demandé mon numéro. Même si on se connaissait, je n’aurais pas voulu me retrouver dans cette situation. Mon propre copain me connaÃt, mais s’il demandait à me doigter derrière une benne, je lui mettrais une gifle. Aucune fille n’a envie de se retrouver dans cette situation. Personne. Je me fiche de savoir si tu as ou non leur numé as dit J’ai bêtement pensé que je pouvais faire la même chose que tous les gens autour de moi, c’est-à -dire boire. J’ai eu nouveau, tu n’es pas en tort parce que tu as bu. Personne autour de toi ne m’agressait sexuellement. Tu es en tort parce que tu as fait ce que personne d’autre ne faisait, c’est-à -dire presser ta bite en érection dans ton pantalon contre mon corps nu et sans défense, dans un endroit sombre, à l’abri du regard et de la protection des autres invités, où ma propre sÅ“ur n’a pas su me trouver. Boire n’est pas ton crime. Retirer et jeter mes sous-vêtements comme un papier de bonbon pour pénétrer mon corps avec tes doigts, voilà ton tort. Pourquoi ai-je encore besoin d’expliquer tout as dit Pendant le procès, je ne voulais pas la persécuter du tout. C’était seulement mon avocat et sa manière d’appréhender l’ avocat n’est pas ton bouc émissaire, il te représente. Est-ce que ton avocat a dit des choses excessivement rageantes et dégradantes? Absolument. Il a dit que tu avais eu une érection parce qu’il faisait as dit être en train de créer un programme destiné aux lycéens et aux étudiants dans lequel tu partages ton expérience pour Âdénoncer la culture de l’alcool sur les campus et la promiscuité sexuelle qui s’ensuit».La culture de l’alcool sur les campus. C’est ça qu’on veut dénoncer? Tu crois que c’est contre ça que j’ai passé un an à me battre? Pas sensibiliser aux agressions sexuelles sur les campus, ou bien au viol, ou apprendre à reconnaÃtre un consentement. La culture de l’alcool sur les campus. À bas Jack Daniels. À bas la vodka Skyy. Si tu veux parler d’alcoolisme aux gens, va à une réunion des AA. Tu te rends compte qu’avoir un problème d’alcool, c’est différent de boire puis essayer avec acharnement d’avoir une relation sexuelle avec quelqu’un? Montre aux hommes comment respecter les femmes, pas comment se calmer sur la culture de l’alcool et la promiscuité sexuelle qui s’ensuit. Qui s’ensuit, comme un effet secondaire, comme une assiette de frites avec ta commande. À quel moment est-il question de promiscuité? Aucun média n’a titré Brock Turner, coupable d’avoir trop bu et de la promiscuité sexuelle qui s’ensuit. Les agressions sexuelles sur les campus. Voilà la première diapo de ton PowerPoint. Sois-en assuré si tu ne changes pas le sujet de tes interventions, je te suivrai dans chaque école où tu iras pour une présentation complé n’y a pas longtemps, tu as dit je veux montrer aux gens qu’une soirée de beuverie peut détruire toute une vie, une seule vie, la tienne, tu as oublié la mienne. Laisse-moi reformuler la phrase pour toi je veux montrer aux gens qu’une soirée de beuverie peut détruire deux vies. Toi et moi. Tu es la cause, je suis l’effet. Tu m’as entraÃnée dans cet enfer avec toi, replongée dans cette nuit, encore et encore. Tu as fait tomber nos deux tours, je me suis effondrée en même temps que toi. Si tu penses que j’ai été épargnée, que je m’en suis sortie indemne, qu’aujourd’hui je chevauche vers le soleil couchant et que c’est toi qui souffres le plus, tu te trompes. Personne n’est gagnant. Nous sommes tous dévastés, nous essayons tous de trouver du sens à toute cette souffrance. Les dégâts que tu as subis sont concrets tu perds titres, diplômes, inscription à l’université. Les dégâts que j’ai subis sont internes, invisibles, je les transporte avec moi. Tu m’as pris ma valeur, ma vie privée, mon énergie, mon temps, ma sécurité, mon intimité, ma confiance en moi, ma voix même, jusqu’à aujourd’ vois, nous avons une chose en commun, c’est que nous avons été tous les deux incapables de nous lever le matin. La douleur ne m’est pas étrangère. Tu as fait de moi une victime. Dans les journaux, mon nom était Âfemme inconsciente sous l’emprise de l’alcool», dix syllabes, et rien d’autre. Pendant un moment, j’ai cru que j’étais réduite à ça. J’ai dû me forcer à réapprendre mon vrai nom, mon identité. À réapprendre que je ne suis pas que ça. Que je ne suis pas seulement une victime bourrée dans une soirée de fac retrouvée derrière une benne à ordures, alors que toi tu es le nageur All American dans une université d’élite, innocent tant que sa culpabilité n’a pas été démontrée, avec tellement de choses à perdre. Je suis un être humain qui a été blessé de manière irréversible, ma vie a été mise en veille pendant plus d’un an, en attendant de déterminer si j’avais une quelconque indépendance, ma joie naturelle, ma douceur et le style de vie paisible que je connaissais ont été déformés au point d’être méconnaissables. Je me suis renfermée, je suis devenue énervée, je m’auto-dépréciais, j’étais fatiguée, irritable, vide. L’isolement était parfois insupportable. Tu ne peux pas me rendre la vie que j’avais avant cette nuit-là . Pendant que tu te faisais du souci pour ta réputation, tous les soirs je mettais des cuillères au réfrigérateur pour qu’au réveil, je les pose sur mes yeux boursouflés à force d’avoir pleuré, pour diminuer le gonflement et être capable de les ouvrir. J’arrivais au travail une heure en retard chaque matin, m’excusais et sortais pleurer dans la cage d’escalier, je peux te dire où se trouvent toutes les meilleures cachettes pour pleurer sans être entendu dans ce bâtiment. La douleur est devenue si intense que j’ai été obligée de raconter les détails privés à ma patronne pour qu’elle comprenne les raisons de mon départ. J’avais besoin de temps parce que continuer jour après jour n’était plus possible. J’ai utilisé mes économies pour aller aussi loin que je le pouvais. Je ne suis pas retournée travailler à plein temps car je savais qu’il faudrait que je prenne des semaines de congé à un moment pour les audiences et le procès, qui étaient constamment reportés. Ma vie a été mise entre parenthèses pendant plus d’un an, ma structure s’était effondré n’arrive pas à dormir seule la nuit sans qu’il y ait une lumière allumée, comme une enfant de 5 ans, parce que je fais des cauchemars où l’on me touche et je n’arrive pas à me réveiller, je suis allée jusqu’à attendre que le soleil se lève, afin de me sentir suffisamment en sécurité pour dormir. Pendant trois mois, je suis allée me coucher à 6 heures du j’étais fière de mon indépendance, aujourd’hui j’ai peur d’aller me promener le soir, d’assister à des soirées où il y a de l'alcool avec des amis, où je devrais me sentir à l’aise. Je suis devenue une petite bernacle qui a toujours besoin d’être à côté de quelqu’un, d’avoir mon petit ami avec moi, pour dormir, pour me protéger. Cette faiblesse que je ressens, cette façon craintive que j’ai de me déplacer dans la vie, toujours sur mes gardes, sur la défensive, prête à me mettre en colère, suscitent chez moi un sentiment de n’as pas idée à quel point j’ai travaillé dur pour reconstruire des parties de moi qui sont encore fragiles. Il m’a fallu huit mois pour réussir à simplement parler de ce qui était arrivé. Je n’arrivais plus à communiquer avec mes amis, avec tout mon entourage. Je criais sur mon petit ami, sur ma propre famille à chaque fois qu’ils abordaient le sujet. Tu ne m’as jamais permis d’oublier ce qui m’était arrivé. À la fin de l’audience, du procès, j’étais trop fatiguée pour parler. Je suis partie épuisée, silencieuse. Je suis rentrée à la maison, j’ai éteint mon téléphone et pendant des jours, je n’ai plus ouvert la bouche. Tu m’as payé un billet pour une planète où j’ai vécu toute seule. Chaque fois qu’un nouvel article était publié, je vivais avec la sensation paranoïaque que toute ma ville allait apprendre ce qui s’était passé et m’identifierait comme la fille qui s’était fait agresser. Je ne voulais de la pitié de personne et je suis encore en train d’essayer d’apprendre que Âvictime» fait partie de mon identité. Tu as fait de ma propre ville un lieu où je me sens ne peux pas me rendre mes nuits sans sommeil. Le fait que j’éclate en sanglots incontrôlables quand je regarde un film où une femme est agressée, pour le dire pudiquement, cette expérience a augmenté mon empathie envers les autres victimes. J’ai perdu du poids à cause du stress, et quand on me faisait des réflexions, je disais que je courais beaucoup depuis un certain temps. À certains moments, je ne supportais plus qu’on me touche. Je dois de nouveau apprendre que je ne suis pas fragile, que je suis capable, que je suis saine, pas juste furieuse et je vois ma petite sÅ“ur souffrir, quand je la vois incapable de suivre à l’école, être privée de joie, quand elle pleure si fort au téléphone qu’elle a du mal à respirer, qu’elle me demande pardon, encore et encore, de m’avoir laissée seule ce soir-là , pardon, pardon, pardon, quand elle se sent plus coupable que toi, alors je ne te pardonne pas. Ce soir-là , je l’ai appelée pour essayer de la trouver, mais tu m’as trouvée avant elle. La conclusion de ton avocat commençait par ces mots ÂSa sÅ“ur a dit qu’elle allait bien, et qui la connaÃt mieux que sa sÅ“ Tu as essayé d’utiliser ma propre sÅ“ur contre moi? Tes points d’attaque étaient si faibles, si bas, c’en était presque gênant. Tu ne la touches n’aurais jamais dû me faire ça. Deuxièmement, tu n’aurais jamais dû me forcer à me battre si longtemps pour te dire tu n’aurais jamais dû me faire ça. Mais on en est là . Le mal est fait, personne ne peut le défaire. Et à présent, nous avons tous les deux le choix. Nous pouvons laisser ça nous détruire, je peux rester en colère, blessée et toi dans le déni, ou bien nous pouvons l’affronter en face, moi j’accepte la douleur, toi tu acceptes la punition, et on passe à autre vie n’est pas foutue, tu as des dizaines d’années devant toi pour réécrire ton histoire. Le monde est immense, il est tellement plus grand que Palo Alto et Stanford, et tu t’y feras une place où tu pourras être utile et heureux. Mais pour l’instant, tu n’as plus le droit de hausser les épaules et de ne pas savoir où tu en es. Tu n’as pas le droit de faire comme si il n’y avait pas eu de signaux d’alerte. Tu as été reconnu coupable de m’avoir violée, intentionnellement, en faisant usage de la force, sexuellement, avec l’intention de nuire, et tout ce que tu arrives à admettre c’est que tu as consommé de l’alcool. Ne te plains pas que ta vie est chamboulée pour le pire parce que l’alcool t’a poussé à commettre de mauvaises actions. Trouve le moyen d’assumer ta propre maintenant, au sujet de la condamnation. Quand j’ai lu le rapport de l’agent de probation, je n’y croyais pas, j’étais consumée par une colère qui a fini par se transformer en une profonde tristesse. Mes déclarations ont été minimisées au point d’en être déformées et sorties de leur contexte. Je me suis battue avec acharnement pendant ce procès et il est hors de question que je laisse un agent de probation qui prétend évaluer mon état actuel et ce que je souhaite en quinze minutes de conversation, dont la plus grande partie a été consacrée à répondre à mes questions sur le système judiciaire, en minimiser le résultat. Le contexte aussi est important. Brock devait encore faire sa déclaration, et je n’avais pas lu ses vie est mise en pause depuis plus d’un an, une année de colère, d’angoisse et d’incertitude, jusqu’à ce qu’un jury de mes pairs rende un jugement qui a validé les injustices que j’avais endurées. Si Brock avait admis sa culpabilité, manifesté des remords et proposé un accord avant, j’aurais envisagé une peine plus légère, par respect pour son honnêteté, reconnaissante de pouvoir permettre à nos vies d’aller de l’avant. Au lieu de cela, il a pris le risque du procès, ajoutant l’insulte à la blessure, et m’a forcée à revivre cette souffrance tandis que les détails de ma vie personnelle et l’agression sexuelle dont j’ai été victime étaient violemment disséqués en public. Il nous a poussés, moi et ma famille, à vivre une année de souffrances inexplicables et inutiles, et il doit assumer les conséquences de cette remise en question de son crime, d’avoir mis ma douleur en doute, de nous avoir fait attendre si longtemps pour que justice soit dit à l’agent de probation que je ne voulais pas que Brock pourrisse en prison. Je n’ai pas dit qu’il ne méritait pas de se retrouver derrière les barreaux. La recommandation de l’agent de probation d’un an ou moins dans une prison du comté est un coup de règle sur les doigts, une raillerie de la gravité de ses agressions, une insulte pour moi et pour toutes les femmes. Cela envoie le message qu’un inconnu peut entrer en vous sans qu’il y ait consentement et qu’il recevra une sanction inférieure à ce qui a été défini comme la peine minimum. La probation ne devrait pas lui être accordée. J’ai aussi dit à l’agent de probation que ce que je voulais vraiment, c’était que Brock se rende compte, qu’il comprenne et admette qu’il a mal après avoir lu le rapport du prévenu, je suis extrêmement déçue, j’ai l’impression qu’il ne montre aucun remords sincère et qu’il n’assume pas la responsabilité de sa conduite. J’ai totalement respecté son droit à avoir un procès, mais même après que douze jurés l’ont reconnu coupable à l’unanimité de trois crimes, tout ce qu’il a admis avoir fait est d’avoir ingéré de l’alcool. Quelqu’un incapable d’assumer la pleine responsabilité de ses actes ne mérite pas une peine atténuée. Il est profondément offensant qu’il tente de diluer le viol dans une suggestion de Âpromiscuité». Par définition, le viol n’est pas l’absence de promiscuité, le viol est l’absence de consentement, et cela me perturbe profondément qu’il ne soit même pas capable de voir cette diffé de probation a pris en compte le fait que l’accusé était jeune et qu’il n’avait jamais été condamné. À mon avis, il est assez âgé pour savoir que ce qu’il a fait est mal. Dans ce pays, à 18 ans vous pouvez aller à la guerre. À 19 ans, vous êtes assez vieux pour payer les conséquences si vous avez tenté de violer quelqu’un. Il est jeune, mais il est assez vieux pour avoir un peu de il s’agit d’une première fois, je comprends la tentation de l’indulgence. D’un autre côté, en tant que société, nous ne pouvons pas pardonner la première agression sexuelle ou le premier viol digital de tout le monde. Cela n’a aucun sens. Le fait que le viol est un acte grave doit être communiqué clairement, il ne faut pas créer une culture qui suggère d’apprendre de façon empirique que le viol est condamnable. Les sanctions des agressions sexuelles doivent être sévères, de telle sorte que les gens aient suffisamment peur pour utiliser leur bon sens, même s’ils sont ivres, elles doivent être assez sévères pour être pré de probation a pris en compte le fait qu’il ait dû renoncer à une bourse de natation durement acquise. La vitesse de nage de Brock n’atténue en rien la gravité de ce qui m’est arrivé, et ne devrait en rien atténuer la sévérité de sa sanction. Si un délinquant sans casier venu d’un milieu défavorisé était accusé de trois crimes et n’avait avancé d’autre justification que l’abus d’alcool, à quoi serait-il condamné? Le fait que Brock était un athlète dans une université privée ne devrait pas être considéré comme un droit à l’indulgence mais comme une occasion d’envoyer le message que les agressions sexuelles sont illégales, quelle que soit la classe de probation a déclaré que cette affaire, lorsqu’on la comparait à d’autres crimes de même nature, pouvait être considérée comme moins grave étant donné le niveau d’ébriété du prévenu. À vivre, c’était grave. C’est tout ce que j’en fait pour démontrer qu’il méritait la clémence? Il n’a fait que s’excuser d’avoir bu et n’a toujours pas défini les agressions sexuelles qu’il a commises sur moi, il n'a fait que m'accabler, encore et encore, sans jamais s’arrêter. Il a été déclaré coupable de trois crimes et il est temps qu’il accepte les conséquences de ses actes. On ne va pas lui pardonner comme ç sera enregistré à vie comme un délinquant sexuel. Il n’y aura pas de prescription. Tout comme ce qu’il m’a fait ne sera pas prescrit, ne disparaÃtra pas après un nombre d’années convenu. Cela restera avec moi, cela fait partie de mon identité, ça a changé pour toujours ma manière de me comporter, la manière de vivre le restant de ma conclure, je voudrais dire merci. À tout le monde, de l’interne qui m’a donné des flocons d’avoine quand je me suis réveillée à l’hôpital ce matin-là à l’assistante qui a attendu à côté de moi, en passant par les infirmières qui m’ont calmée, l’enquêteur qui m’a écoutée et ne m’a jamais jugée, à mes avocats qui se sont sans faillir tenus à mes côtés, à mon psy qui m’a appris à trouver du courage dans la vulnérabilité, à ma patronne pour sa gentillesse et sa compréhension, à mes incroyables parents qui m’apprennent à transformer la douleur en force, à ma grand-mère qui a fait passer du chocolat en douce dans la salle d’audience pendant cette épreuve pour me le donner, à mes amis qui me rappellent comment être heureuse, à mon petit ami, patient et aimant, à mon indomptable sÅ“ur qui est l’autre moitié de mon cÅ“ur, à Alaleh, mon idole, qui s’est battue inlassablement et n’a jamais douté de moi. Merci à tous ceux qui sont impliqués dans ce procès pour votre temps et votre attention. Merci aux filles de tout le pays qui ont envoyé des lettres au procureur de mon district pour qu’il me les donne, à tous ces inconnus qui se sont souciés de surtout, merci aux deux hommes qui m’ont sauvée, que je n’ai toujours pas rencontrés. Je dors avec deux dessins de vélos que j’ai faits, scotchés au-dessus de mon lit, pour me rappeler qu’il y a des héros dans cette histoire. Que nous nous préoccupons les uns des autres. Avoir connu tous ces gens, avoir senti leur protection et leur amour, c’est quelque chose que je n’oublierai enfin, aux filles, où que vous soyez, je suis avec vous. Les soirs où vous vous sentez seules, je suis avec vous. Quand on ne vous croit pas, quand on vous ignore, je suis avec vous. Je me suis battue chaque jour pour vous. Alors n’arrêtez jamais de vous battre, moi je vous crois. Comme l’a écrit l’auteure Anne Lamott ÂLes phares ne sillonnent pas les Ãles en courant à la recherche de bateaux à sauver; ils se contentent de se tenir droit et de briller». Bien que je ne puisse pas sauver tous les bateaux, j’espère que parce que j’ai parlé aujourd’hui, vous avez absorbé un petit peu de lumière, une petite conviction qu’on ne peut pas vous faire taire, une petite satisfaction que justice a été rendue, une petite assurance que nous allons quelque part, et une grande, grande conviction que vous êtes importantes, incontestablement, vous êtes intouchables, vous êtes belles, vous devez être estimées, respectées, indéniablement, chaque minute de chaque jour, vous êtes puissantes et personne ne peut vous enlever ça. À toutes les filles du monde, je suis avec vous. de l'anglais par Nora Bouazzouni, Cécile Dehesdin et Bérengère Viennot.
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